Les villages et les marchés


Les villages

 

les villages vietnamiens

 Le Viêt-nam possède une culture basée sur la civilisation agricole. La vie des vietnamiens est étroitement liée à leur hameau, à leur village, à leur pays natal. Ces hameaux et villages sont appelés différemment dans la langue de chaque ethnie. Comme par exemple ke cha en langue vietnamienne, chieng en langue tay-thai, ban en langue muong, buon play dans la langue de certaines ethnies des Hauts Plateaux du Centre.
Le caractère ordonné dans la société vietnamienne consiste en ce que la population se regroupe en villages et communes dans les régions rurales et en quartiers et corporations dans les agglomérations urbaines.

Les villages et corporations ont vu le jour dès l’aube de la nation. Peu à peu, ces organisations se sont stabilisées et renforcées. Sur la base du consentement et du consensus, les villageois établirent leur loi appelée Convention du village. Les artisans de même corps de métier regroupés par hameaux ou par rues est appelée Convention de la corporation.

Les artisans vietnamiens utilisent un savoir-faire transmis depuis des générations, mais qu’ils savent aussi mettre au goût du jour, revivifiant la tradition pour offrir des créations pleines d’imagination et de raffinement : broderies, céramiques, vanneries… Vous ne repartirez pas les mains vides…Voici les villages artisanaux les plus connus au Vietnam :

 

Céramique de Bat Trang

Village ceramique de Bat Trang

Le village de céramique de Bat Trang est renommé depuis longtemps pour l’originalité, la qualité et la beauté de ses céramiques. Situé sur la rive gauche du fleuve Rouge, à une quinzaine de kilomètres de Hanoi, ce village a connu depuis l »ouverture économique un développement fulgurant.

A Bat Trang, la terre est argileuse. En l’an 1100, un homme a  appris aux villageois à fabriquer des céramiques. Avant, ils faisaient des céramiques blanches. L’époque d’après, on les fabriquait avec de la terre rouge, couverte d’argile blanche. Le village de Bat Trâng s’est beaucoup développé aux et siècle. Dans certains temples et pagodes, les objets cultuels sont des poteries de Bat Trâng.

Ces dernières années, Bat Trang a cherché à améliorer la qualité et le style de ses produits afin qu »ils répondent parfaitement aux demandes des clients. Les artisans ont aussi su créer des articles plus contemporains, également très appréciés sur le marché national et à l »étranger.

Les visiteurs peuvent aussi mettre la main à la pâte et réaliser eux-mêmes des céramiques. C’est en grande partie grâce aux touristes étrangers que Bat Trang a acquis un certain prestige international. Nombreux sont en effet les voyageurs qui, lors de leur passage à Hanoi, font un crochet par Bat Trang.

Estampes de Dong Ho

Village des Estampes de Dong Ho

 

Le village de Dong Hô, dans la province de Bac Ninh, produit des estampes depuis des temps « immémoriaux » : depuis la dynastie des Hô (1400), ou même celle des Ly (1010-1225), ou depuis encore plus longtemps, qui sait ?

En tout cas, la technique est toujours la même et se transmet de génération en génération dans les familles du village. Les planches de bois sont gravées au ciseau, dans des essences différentes selon les usages attendus, peinture du contour ou impression des couleurs. Il faut une planche par couleur, d’où un minutieux travail de repérages pour éviter bavures et blancs.

Les couleurs sont végétales ou minérales : sève de sumac, obier ou hibiscus pour le rouge, vert de gris, aiguilles de pin et coquilles d’huîtres écrasées pour le vert ; les cendres de paille de riz et de feuilles de bambous brûlées donnent le noir, les pousses de sophora le jaune, la nacre moulue le blanc.

Le matériel est tout aussi simple : pinceaux de jeunes aiguilles de pin, rondelles de noix de coco dont on frotte les planches, feuilles de luffa pour essuyer le dos du papier, minces copeaux de bambous qui n’absorbent pas l’humidité et dont on entoure la planche quand la peinture est fraîche. De nos jours, la fabrication des estampes populaires artisanales traverse une crise et subit la concurrence de la fabrication des papiers votifs, plus facilement rémunératrice. Les vieux maîtres s’attachent à sauvegarder le matériel ancien et tentent de formes des élèves. Le renouveau des villages de métier devrait les soutenir dans leur entreprise.

A Dong Ho, les estampes étaient imprimées par l’application d’une planche de bois de plaqueminier gravée. Elles représentaient des scènes traditionnelles : vie à la campagne, jeux traditionnels, scènes de jalousie… L’estampe utilisait du papier ZO (papier d’origine végétale) enduit de nacre (Diep). Elle était coloriée par applications successivement de masses correspondant aux différentes couleurs et gravées sur autant de planches de bois.

 Soie de Van Phuc

Village de soie de Van Phuc Hanoi

 

Le village est situé sur la digue de la rivière Nhue, relevant de la municipalité de Ha Dong, province de Ha Tay, à seulement 10km de Hanoi. La soie naturelle de Van Phuc, appelée soie de Ha Dong et renommée pour sa finesse, est un produit haut de gamme très prisé.

Les villageois excellent dans l’activité traditionnelle du tissage de la soie. On trouve d’ailleurs, dans le village, un temple dédié à l’ancêtre qui a enseigné le tissage à la population locale, et aux apprentis venus des autres provinces.

Aujourd’hui, la population du village continue d’exercer ce métier traditionnel, mais à une plus grande échelle. La soie de Van Phuc est vendue non seulement au Vietnam, mais elle est exportée dans plusieurs pays, sur tous les continents. Lors de leur venue à Van Phuc, les visiteurs pourront flâner dans les jardins de fleurs et d’arbres fruitiers, et longer les étangs de lotus.

Pièrre de Non Nuoc

Le village de Non Nuoc a été fondé au XVII siècle par Huynh Ba Quat, un artisan originaire de la province Thanh Hoa. Au siècle suivant, tous les habitants du village de Non Nuoc vivaient ainsi de l’exploitation et de la taille du marbre de la montagne Ngu Hanh Son.

Le métier de sculptures sur pierre se transmet de père en fils à Non Nuoc. Les blocs de pierre, dans les mains des artisans, deviennent des objets d’art de grande valeur. « La majeure difficulté est d’insuffler de l’âme aux œuvres pour qu’elles prennent vie. Pour cette raison, la création d’une statue humaine est beaucoup plus difficile qu’une reproduction d’animaux », remarque Nguyên Viêt Minh, un artisan septuagénaire. Comme d’autres artisans chevronnés, M. Minh cherche à transmettre son savoir-faire aux jeunes générations. L’habileté, la patience, la passion et bien sûr l’aptitude pour le métier sont nécessaires pour devenir un sculpteur talentueux.

Il vaut mieux y aller tôt le matin quand les touristes sont moins nombreux. C’est surtout à ce moment de la journée que la lumière est la plus belle dans la grande grotte dont le plafond fut troué par endroits par les bombes américaines. Si beaucoup de statuettes sont authentiquement sculptées à la main, d’autres sont obtenues par moulage, avec de la poudre de marbre agglomérée, ce qui requière le coup d’œil pour distinguer la différence.

 Chapeaux coniques de Phu Cam

Village des chapeaux conique Phu Cam

Village des chapeaux conique Phu Cam

 

Le village de Phu Cam, également nommé quartier Phuoc Vinh, est situé dans la ville de Huê, province de Thua Thien-Huê, sur la rive sud de la rivière d’An Cuu.

Le chapeau conique de Huê est d’allure coquette et d’une couleur sobre. Il est mince, léger, et laisse passer la lumière. On peut ainsi apercevoir par transparence des paysages et des poèmes insérés entre deux couches de feuilles.

L’allure du chapeau dépend surtout de la bonne réalisation de la structure et de l’arrondi des passes. Après la monture, on pose les feuilles de latanier d’une couleur blanche verdâtre. Le choix des feuilles est très important; elles ne doivent être ni trop jeunes ni trop âgées.

Le chapeau conique huéen possède 16 passes. Ces passes en bris de bambou sont courbées, bien arrondies, et habilement liées aux deux bouts par un fil. La dernière étape exige un travail méticuleux consistant à coudre les feuilles de latanier sur les passes avec un fil polymère.

Le Non Bai Tho, le chapeau conique à poème fait partie intégrante de la culture huéenne. La confection des chapeaux est plus qu’un artisanat, c’est un art véritable qui produit des objets absolument admirables.

Source: Administration Nationale du Tourisme du Vietnam

Légumes de Tra Que

Village Tra Que

Village des legumes de Tra Que

 

Tra Que, un  petit village à 3 km de Hoi An, est répute par la cultivassions des légumes. Le village est nommé parce que le doux parfum des légumes pimente les repas quotidiens des habitants de Pho Hoi. Vous trouverez un nouvel esprit de Hoi An avec ses plats traditionnels comme le Cao Lau, les nouilles Quang, les rouleaux de printemps « Tam huu » (fait avec les légumes Tra Que) et les gâteaux  de la viande (Banh Xeo).

Y aller en cyclo ou à bicyclette. Vous pourrez participer à la vie et au travail des habitants du village de légumes Tra Que comme ratissage, semailles, arrosage des plantes, cueillette des plantes et autres activités de jardinage.

Et quelques autres villages représentatifs du Vietnam :

Village ancien de Duong Lam

Village Duong Lam

L’ancien village de Duong Lam à Hanoi

 

Situé à 50 km à l’ouest du centre de Hanoi, le village ancien de Duong Lam a été classé vestige historique national, en raison du cachet exceptionnel de son architecture et de son ancienneté : la plus vieille maison du village a 400 ans.
L’ancien village Duong Lâm n’est pas comme les autres. Cette localité a su préserver le cachet ancestral d’un village rural typique du delta du fleuve Rouge.

À l’entrée du village, se trouve un grand et vieux banian de 300 ans, qui est le témoin d’innombrables changements de la localité. Au cœur du village, la maison communale (dinh en vietnamien), l’emblème du village vietnamien, est le centre de la vie politique, sociale et religieuse. À Duong Lâm, la maison communale de Mông Phu (nom d’un des 5 anciens villages faisant partie de Duong Lâm aujourd’hui), a été érigée entre 1759 et 1859. Un trait remarquable de cette fameuse maison et de sa place centrale : de celle-ci partent 6 ruelles, de telle sorte que les passants n’ont jamais à tourner irrespectueusement le dos à l’édifice.

Une particularité de Duong Lâm, les murs en briques et pierres ferrugineuses confèrent au village leur couleur rouge orangée. En effet, cette roche au relief grossier perforé d’alvéoles (dite ruche d’abeille, da ong en vietnamien), était extraite du sous-sol de cette localité.

Depuis longtemps, Duong Lâm est devenu la destination de prédilection de nombreux hommes de culture, historiens, architectes et étudiants des beaux-arts… Ils y viennent contempler la belle architecture du lieu et étudier sa longue histoire. Ici, les villageois ont réussi à préserver environ 2.000 pages de documents en han (écriture chinoise) ou en nôm (écriture démotique). Ces textes relatent l’histoire des génies sacrés dans les pagodes et temples, le registre généalogique des familles, les activités communautaires du village d’autrefois…

Pour tous ces trésors, Duong Lam a été le premier village à être reconnu en 2005 comme « vestige historique national ». Avec cette reconnaissance, le village est de plus en plus connu des visiteurs vietnamiens et étrangers. Comment développer de manière durable le tourisme dans cette fameuse localité, la question se pose pour les autorités, scientifiques, hommes de culture et habitants locaux.

 Village ancien de Phuong Tich

Village Phuoc Tich - Hue

L’ancien village de Phuoc Tich à Hue

 Situé non loin de la citadelle impériale de Huê, le village de Phuoc Tich vient d’être classé patrimoine national par le ministère de la Culture, du Sport et du Tourisme. Demeures de charme conservées dans leur jus, population accueillante…, il n’en faut pas plus pour faire de Phuoc Tich un nouveau site touristique phare de la ville de Huê.

Comme tant d’autres villages vietnamiens, Phuoc Tich (commune de Phong Hoa, district de Phong Diên, province de Thua Thiên-Huê) vit principalement de l’agriculture. Un lieu paisible, à l’écart du temps, où les maisons aux toits de tuiles sont entourées de haies de théiers bien taillées.

Phuoc Tich a 500 ans d’histoire. Selon les registres généalogiques de plusieurs familles, le génie tutélaire du village se nomme Hoàng Minh Hung, un généralissime qui vécut sous le règne du roi Lê Thanh Tông (15e siècle). Un jour, alors que le guerrier et ses hommes rentraient dans leurs pénates après une bataille victorieuse contre des ennemis, en traversant la rivière Ô Lâu, à Huê, il fut attiré par un paysage pittoresque et décida de s’y installer. C’est ainsi qu’est né Phuoc Tich, qui veut dire « bénédiction accumulée ».

 

Les marchés

Marché traditionels vietnamiens

Les marché traditionels vietnamiens

L’un des aspects les plus intéressants dans la vie des Vietnamiens sont les marches où sont généralement vendus ou échangés les produits typiques de chaque rgions. Ces marchés ont lieu à jour fixe, chaque semaine ou chaque mois. Dans les provinces du delta du Mékong, les marchés flottants sont très populaires et les produits sont transportés sur des barques ou des jonques. Dans les régions montagneuses, les marchés sont aussi un lieu de divertissement où les minorités ethniques, vêtues de leurs vêtements les plus colorés se rassemblent pour chanter et danser au son de la flûte.

Marchés de campagne

La plupart des communes rurales du Vietnam possèdent leur place du marché. Le marché porte souvent le même nom que la commune. Ce type de marché est généralement appelé Cho Que, soit « marché de campagne ».Il existe deux types de marché de campagne: les foires et les marchés de nuit. Les foires n’ont lieu que de façon périodique. Par exemple, les jours se terminant par un 3 ou une 8, soit les, 3, 8, 13, 18, 23 et 28 du mois. Depuis quelques temps, les plus grosses foires se tiennent également le dimanche. Ces gros marchés attirent généralement beaucoup de monde. Outre les produits locaux, on y retrouve également des produits industriels et de précieux produits de base provenant d’autres localités. Quant aux marchés de nuit (Cho Hom), ils attirent généralement moins de monde. Les gens viennent généralement y acheter des produits de base comme les fruits, l’huile, le sel, les légumes, et autres denrées comestibles. Ces marchés qui débutent généralement l’après-midi, sont aussi appelés «marchés d’après-midi » (Cho Chieu).

 

 Marchés flottants

marché flottant du Mekong

marché flottant du Delta du Mékong

Les marchés flottants (Cho Noi) sont une forme de marchés particulièrement intéressante, que l’on retrouve surtout dans le delta du Mékong. Le marché voit la réunion de milliers de barques et bateaux.
Les activités commerciales ont lieu toute la journée, mais le moment le plus fascinant est le matin, lorsque les barques arrivent encore débordantes de tous leurs produits agricoles: ramboutans, oranges, pamplemousses, mangoustans, durians ou encore des poissons d’eau douce, des serpents, des crabes des champs ou des crevettes.

Dans ce marché flottant, toutes les activités commerciales se déroulent sur l’eau. On y trouve même des cantines qui servent à manger. Les plus gros sont ceux de Nga Bay, Phong Dien ou Cai Rang (ville de Can Tho), Phung Hiep (province de Hau Giang), et Cai Be (province de Tien Giang). La plupart des produits agricoles et des fruits y sont vendus à des grossistes, qui les revendent ensuite à des usines de transformation, ou les envoient vers Hanoi et les provinces du Nord.

Marché flottant de Cai Be

Il est ouvert de 5h à 10h. Il est préférable d’aller tôt le matin. Les grossistes sur les grands bateaux s’amarrent ici, chacun a un ou quelques types de fruits ou de légumes. Les clients prennent les petits bateaux et peut facilement trouver ce qu’ils cherchent. Une chose intéressante, vous ne verrez pas à d’autres marchés flottants est l’immense cathédrale catholique sur le bord de l’eau – un populaire et fantastique toile de fond pour les photographies.

Marché flottant de Cai Rang

Avec Cai Be et Phung Hiep, le marché flottant Cai Rang au province Can Tho est un des trois plus grands du delta du Mékong. La difference de ces marchés sont la taille des bateaux. Le marché Cai Rang est ouvert toute la journée, mais il est plus plein à environ 9 heures. Les principaux articles vendus sont des produits de la ferme et des spécialités de la ville Cai Rang, province Thanh Chau et régions avoisinantes.

 

Marchés montagnards

Marché Bac Ha - Lao Cai

Le marché Ba Ha – Lao Cai

Les marchés des régions montagneuses, où vivent généralement de nombreux groupes de minorités ethniques, ne sont pas seulement des lieux de commerce des marchandises, mais également des endroits de rencontre.

Les gens mettent parfois plusieurs jours pour se rendre à ces marchés pour venir acheter ou vendre des marchandises. Ces marchés ont des facettes multiples puisqu’on y joue de la flûte, on y chante et on y danse. C’est également un lieu de rendez-vous, où l’on se fait des amis… et des rencontres amoureuses, c’est pourquoi on parle de « marchés de l’amour » (Cho Tinh).

  1. Marché Bac Ha organisé chaque dimanche
  2. Marché Can Cau organisé chaque samedi (à 20km de Bac Ha)
  3. Marché Coc Ly organisé chaque mardi
  4. Marché Tam Duong organisé chaque jeudi et dimanche
  5. Marché Ximacai ou Lung Phing market organisé chaque dimanche

 

Marché Yin – yang

Le marché Yin-Yang (cho Am Duong) dans le village O, commune Vo Cuong, province de Bac Ninh où il y avait beaucoup de morts dans le passé, se distingue par le fait qu »il se déroule une seule fois entre le 4è et 5è jour du 1er mois lunaire, sur un terrain vide à côté d’un temple capable de châtier miraculeusement toute profanation. C’est une occasion pour que les vivants et les morts se rencontrent.

Selon la légende, ce village aurait été jadis un champ de bataille et de très nombreux soldats y auraient été tués. Ils reviennent pour ce rendez-vous annuel puis dispaitrent avant le lever du soleil. Dans cette nuit mystérieuse, vendeurs et acheteurs chuchotent, bannissant la lumière et s’échangeant des objets votifs, des baguettes d’encens, des noix d’arec, des fruits et du bétel.

Il n’y a aucun marchandage entre les vendeurs et acheteurs, comme d’ordinaire. Les opérations de ventes et d »achats disposent de significations spirituelles liées aux croyances populaires. On va au marché en espérant faire d’oeuvre charitable pour les morts.