Tunnels Cu Chi
La ville de Cu Chi, qui rassemblait 80 000 âmes durant la guerre du Vietnam, est maintenant devenue une ville de 200 000 habitants. Peu de traces subsistent de terribles combats qui s’y déroulèrent, en dehors de son extraordinaire réseau de tunnels, témoin de la détermination et la ténacité des patriotes vietnamiens.
Ce réseau de galeries souterraines permit, dans les années 1960, aux Vietcong d’avoir la maîtrise d’une large partie du territoire à une quarantaine de kilomètres seulement de Saigon. Son étendue s’étira un temps jusqu’à la frontière cambodgienne. Près de 250 km de boyaux furent comptabilisés dans le seul district de Cu Chi. Ce dédale de tunnels aux multiples entrées secrètes, était aménagé de centres de commandement, de zones d’habitation, d’hôpitaux, de fabriques et de dépôts d’armes… Grâce à ce réseau, la guérilla lançait des attaques-surprises jusque dans le périmètre de la base américaine de Dong Du, avant se retirer tout aussi furtivement qu’elle n’était apparue. Sa présence décelée, les tentatives de destruction n’en furent pas moins vaines et meurtrières, ce qui poussa les Américains à transformer les 420 km2 en un véritable no man’s land, à force de bombardements et de largages de défoliant.
Aujourd’hui, deux de ces tunnels sont ouverts au public, l’un à Ben Dinh, l’autre à Ben Duoc.