Autrefois surnommée « la Perle d’Extrême Orient », Ho Chi Minh ville est aujourd’hui une métropole énergique et en plein essor économique. C’est tout d’abord l’activité trépidante de la ville et l’harmonie entre classicisme et modernisme qui frappent. Le quartier de Cho-lon, véritable enclave chinoise, témoigne d’une histoire complexe que les évènements du XXè siècle ont à nouveau profondément marquée. Ses musées, son héritage colonial et sa vie nocturne font de l’ancienne Saigon le poumon économique et culturel du Vietnam


Lovée dans la boucle de la rivière Saigon, Hô Chi Minh-Ville est sillonnée par des centaines de rivières et d’arroyos. Elle bénéficie donc d’un important réseau fluvial couvrant le delta du Mékong et desservant jusqu’au Cambodge. Le port de Saigon, qui date de 1862, est accessible aux bateaux pesant jusqu’à 30 000 tonnes; il s’agit d’un avantage peu commun pour un port qui se trouve à l’intérieur des terres. Hô Chi Minh-Ville est par ailleurs reliée à Hanoi par la Nationale 1A et par la ligne ferroviaire transvietnamienne. La Nationale 13 transindochinoise passe aussi par la ville. À 7km du centre-ville, l’aéroport international, le plus grand du pays, dessert des dizaines de lignes.

Hô Chi Minh-Ville constitue le centre vibrant du Sud du Vietnam. C’est ici que l’écriture nationale, le quoc ngu, a été popularisée et qu’a été imprimé le premier journal. La naissance et le développement de la presse, des éditions et des écoles, le contingent d’intellectuels, les activités et échanges littéraires ou artistiques, ont fait de Saigon une ville de grand rayonnement culturel.

Malgré son histoire relativement récente et ses quelque 300 ans d’existence, Hô Chi Minh-Ville possède de nombreux ouvrages architecturaux dignes d’intérêt, marqués par des origines sino-vietnamo-européennes; parmi eux: la Maison aux Dragons (Nha Rong), le temple des Ancêtres du pays (Quoc To), le palais de la Réunification, le théâtre municipal, la poste centrale, des pagodes anciennes et des églises catholiques (Notre-Dame, Huyen Sy, Thong Tay Hoi, Thu Duc…) et les tunnels de Cu Chi.

Au cours des derniers siècles, Saigon soit la perle de l’Extrême-Orient, était connue par ses échanges commerciaux avec la Chine, le Japon et des marchands occidentaux qui remontait la rivière de Saigon jusqu’à l’île de Pho. De nos jours, Hô Chi Minh-Ville n’est pas seulement un centre commercial mais aussi scientifique, technologique, industriel et touristique.

Le quartier colonial

Saigon constitue le centre vibrant du Sud du Vietnam, dirigez vous vers le quartier colonial au nord du très sympathique marché Ben Thanh. De nombreux bâtiments évoquent la présence coloniale française : l’Hôtel de Ville, au bout de l’avenue Nguyen Huê, le Théâtre municipal, le palais de la Réunification, la Poste Centrale ou encore la Cathédrale Notre Dame dont la façade en brique rouge est d’une rare sobriété.

Le quartier chinois de Cholon

Situé au sud-ouest du centre ville de Hô Chi Minh-Ville, à cheval sur les districts (quan) 5 et 6, Cholon (« grand marché » en français) correspond au quartier chinois de la ville. Avec ses enseignes en idéogrammes chinois et des masses humaines en mouvement, il dégage une atmosphère particulière. Le Marché Binh Tay plonge tout de suite dans l’ambiance. De même, les échoppes de la rue Thuan Ian Ong – notamment les pharmacopées traditionnelles – confèrent aux lieux quelques notes d’exotisme. L’église Cha Tàm, pourtant d’obédience catholique à la base, va même jusqu’à mélanger architecture néo-gothique et chinoise.

Mais, son intérêt touristique repose avant tout sur les nombreuses pagodes et le temple qu’il renferme. Ceux-ci détiennent, en effet, la réputation d’être les plus majestueux de la ville.

A commencer par les pagodes Giac Lam et Thien Hau, richement décorées. La première, dotée de 113 statues en bois de jaquier et de 500 tablettes de bonzes (religieux) chinois, est sans conteste la plus riche pagode de la ville. La seconde, nommée en l’honneur de la déesse chinoise de la mer, se distingue par les figurines en céramique qui ornent sa cour intérieure. De plus, au moment de la fête du Têt, elle se remplit d’une multitude d’offrandes en tout genre, déposées par les fidèles. Elle se trouve rue Nguyên Trai.

Par ailleurs, dans cette même rue, se tiennent deux temples chinois: Le temple Nghia An Hôi Quan, érigé en 1868, se reconnaît au bateau, en bois sculpté et recouvert de feuilles d’or, suspendu à son entrée. Il renferme également des représentations de Quan Công – général chinois du IIIème siècle après JC – et de son cheval rouge. Le temple Ha Chuong Hôi Quan, datant de la fin du XVIIIème siècle, est, au même titre que la pagode Thien Hau, dédié à la déesse chinoise de la mer éponyme. Construits par les immigrés chinois, ces lieux de culte avaient, outre leur statut religieux, unevocation sociale et culturelle certaine. Bien que les pagodes ne remplissent plus ces derniers objectifs, les fidèles vietnamiens ou chinois sont encore nombreux à y affluer. Seules les vieilles générations aiment à s’y retrouver pour débattre autour d’un thé.

Les musées

Le musée de l’Histoire du Vietnam abrite une collection de 17000 objets patrimoniaux. C’est ici que vous pourrez vous familiariser avec l’histoire du Vietnam, depuis l’antiquité jusqu’à la déclaration d’indépendance. Vous y verrez des objets montrant les différentes époques marquantes de l’histoire du Vietnam : de la civilisation Dong Son, en passant par les  Cham, les Khmers jusqu’aux Vietnamiens

Le musée des Crimes de guerre (en vietnamien, Bao Tang Chung Tich Chien Tranh) la visite de ce musée vous permettra de vous documenter sur les crimes de guerre américains, pendant la Guerre du Vietnam, qui opposa le Vietnam du Nord au Vietnam du Sud et aux alliés de ces derniers, les Etats-Unis, entre 1964 et 1975

Le palais de la Réunification (en vietnamien,  Dinh Thông Nhât). L’histoire de ce bâtiment est mouvementée et c’est bien pour ça qu’il est terriblement intéressant à visiter. En 1868, il servait de résidence au gouverneur général de la Cochinchine.  Quand les français quittèrent le pays, il abrita  Ngo Dinh Diem, président du régime de Saigon. En 1963, le bâtiment fut reconstruit et rebaptisé  » Palais de l’Indépendance « . Le 30 avril 1975, les tanks de l’Armée de la Libération s’emparèrent du Palais de l’Indépendance, menant fin au régime de Saigon. Après la libération, il devint le siège du Comité d’administration unitaire de la ville. La même année, se déroula en ces lieux la Conférence consultative sur la Réunification du pays. C’est à cet événement que le Palais doit son nom actuel. L’architecture, harmonieuse et spacieuse, est typique des années 1960. Vous pourrez y visiter les salles de réunion, les bureaux, les appartements privés, la salle d’état-major…

Les pagodes

Dans la périphérie du centre colonial, se trouvent de nombreuses pagodes. Il ne faut pas s’attendre à être émerveillé par leur architecture. Leur intérêt réside ailleurs. Dans l’ambiance assez mystique qui y règne, surtout lors des prières.

La Pagode de l’Empereur de Jade est la plus fameuse, la Pagode de Giac Làm. La pagode Giac Vien sur la rue Lac Long Quan, est la plus ancienne de la ville. La Pagode Vinh Nghîem, et bien d’autres encore s’ouvrent à vous.